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Comment l’homme lit-il ? Le processus de lecture à la loupe !

 

 

Je tiens à rassurer d’emblée tous ceux qui n’aiment pas la lecture (même si je pense que c’est fort dommage…) : l’homme n’est pas fait pour cette activité. En tout cas, il n’est pas né avec la capacité de lire, contrairement à celle de marcher, par exemple. C’est donc quelque chose qui s’apprend et qui s’entretient. Et plus on s’entraîne, plus la lecture devient facile. Mais au fait, comment l’homme lit-il ? Quel processus se met en place ?

Pas de lecture linéaire

En général, l’œil ne se déplace pas de façon linéaire : donc la lecture mot à mot est un leurre. À la place, l’œil bondit d’un mot ou d’un groupe de mots à l’autre, plus précisément par saccades d’environ huit caractères. Ce mouvement dure un dixième de seconde en moyenne. Les caractères, eux, comprennent les lettres bien sûr, mais aussi les signes de ponctuation et les espaces entre les mots. Puis l’œil marque un arrêt, aussi appelé « fixation », d’une durée d’un quart de seconde en moyenne. Après cette micro-pause, l’œil se déplace vers le mot ou le groupe de mots suivant, toujours par saccades. Et ainsi de suite.

Pas de lecture des mots sémantiquement vides

Cette progression, où alternent arrêts et saccades, est suivie d’une pause de 0,3 à 0,5 seconde pour comprendre tout ce qui vient d’être lu. Ce processus de lecture se caractérise par l’absence de prise en compte réelle des mots « vides ». Autrement dit, les termes dénués de contenu sémantique riche tels que « le », « ou », « dans », « un », etc. Avec ce type de lecture, une personne peut lire en moyenne deux cents à quatre cents mots par minute. Ceci explique pourquoi l’on ne voit pas toujours certaines coquilles dans un texte. En effet, la vision du modèle graphique global suffit au cerveau pour identifier le mot en question. Pour corriger ces fautes facilement, rien ne vaut la relecture bien sûr !

Lecture sens dessus dessous

Cela explique aussi pourquoi on peut lire sans embûche des termes dont les lettres sont dans le désordre, hormis la première et éventuellement la dernière. Ainsi, la lecture du texte suivant vous paraît-elle faisable ? Soeln une rcheerche de l’Unievristé de Cmabridge, il n’y a pas d’iromtpance qanut à l’odrre dans luqeel les lerttes snot. La suele cohse imotprante est que la priremère et la derènire letrtes du mot sionet à la bnone palce. La raoisn est que le ceverau hmauin ne lit pas les mtos par letrte mias ptuôlt cmome un tuot. Filace, non ?