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« H aspiré » : les règles à connaître pour éviter les fautes

 

 

Les règles applicables au "h aspiré" en français

En français, faut-il prendre en compte le « h » en début de mot ? C’est toute la question du « h aspiré ». Voici un rappel des règles à appliquer pour éviter certaines liaisons inappropriées et enfin comprendre cette énième subtilité de la langue de Voltaire.

« H aspiré », élision et liaison

Contrairement au « h muet », le « h » aspiré interdit de faire certaines liaisons et élisions. Pour rappel, l’élision désigne l’effacement d’une voyelle en fin de mot devant la voyelle qui démarre le terme suivant. Par exemple, on ne dit pas « le objet », mais bien « l’objet ». Si on l’applique au « h muet, cela donne ainsi « l’homme » et non « le homme », ou encore « l’hôpital » et non « le hôpital » pour l’élision ; et « les [z]hommes » pour la liaison. Retenez les deux commandements suivants.

Tu ne feras point de liaison avec le « h aspiré »

Ici, on n’entend pas de son « h », mais on ne marque pas la liaison avec le mot précédent. Par exemple : « le Hongrois » et non « l’Hongrois » ; ou encore « les héros » et non « les [z]héros ».

L’élision avec le « h aspiré » tu éviteras

Comme expliqué plus haut, quand on n’élide pas le mot précédent, on conserve en entier les articles définis (« le », « la »), les pronoms « me », « te », « se », la négation « ne », le démonstratif « ce », ou encore la conjonction « que ».

Par exemple, on dira « la honte » et non « l’honte » ; et « je ne hache pas l’arbre » et non « je n’hache pas l’arbre ».

« H aspiré » ou « h muet » ?

Comment savoir si un « h » est aspiré ou muet ? Malheureusement, il n’existe pas de règle fixe. Voici cependant quelques astuces pour vous aider :

 

 

– Prenez l’habitude de consulter le dictionnaire. Les mots contenant commençant par un « h aspiré » sont souvent marqués d’un astérisque ou d’une apostrophe barrée.

– Vérifiez l’étymologie : les « h » démarrant les mots d’origine germanique et nordique sont souvent aspirés. Par exemple : « haine », « héros » ou encore « hache ».

Contrairement aux mots d’origine latine, dont le « h » initial est fréquemment muet, comme « honneur », « heure » ou encore « homme ».

Des règles de moins en moins respectées

On constate dans le langage parlé, voire écrit, une dégradation du français tous azimuts. Qu’il s’agisse de l’oubli du subjonctif, ou encore du non-emploi de « non plus », très souvent remplacé par « aussi » dans les phrases négatives, le français correct est en danger. Ainsi, comment expliquer le non-respect croissant des règles du « h aspiré » ? D’autant qu’avec la prolifération des mots anglais dans les conversations et les écrits, les Français ont souvent tendance à prononcer des « h » là où il n’y en a pas (par exemple dans « heir ») tout en les omettant là où il faudrait pourtant le faire.

Je dirais que l’Éducation nationale et ses merveilleux programmes sont passés par là, tout comme l’abandon progressif du latin et du grec. Sans oublier le manque de lecture et de culture générale croissant. À l’ère d’Internet et des écrans permanents, des vidéos Tik Tok en boucle et du culte abrutissant et dégradant de l’image, la connaissance de sa propre langue devient un défi à relever. Espérons que les prochaines générations se réapproprieront ce que les précédentes ont petit à petit jeté aux orties, par pur conformisme et paresse.