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Midinette
 

 

Quand on entend ou lit ce mot, on pense immédiatement à une jeune citadine un peu naïve, assez frivole, et surtout très fleur bleue, de celles qui croient au prince charmant, feuillettent des magazines people, sont fans de mariage et rêvent à leurs futurs bébés. Cette acception, qui n’est pas la première, nous vient de Roger Martin du Gard. Au cours des années 1920, le futur prix Nobel de littérature 1937 donna — dans sa saga des Thibault — à ce terme né trente ans plus tôt ce sens nouveau, qui reste d’actualité aujourd’hui.

Pause déjeuner

Pourtant, la midinette de 1890, la « vraie », était loin de faire partie de la cohorte des incorrigibles romantiques… Ce mot désignait en effet une jeune ouvrière parisienne travaillant dans la couture et la mode, qui se contentait de peu pour son déjeuner : à midi, elle faisait dînette, d’où la création du mot « midinette » ! 

 

 

Selon une autre possibilité étymologique, ces « cousettes » quittaient les ateliers pour déjeuner à « midi net », le temps d’une courte pause de vingt minutes. Quelle que soit la vérité, nous sommes donc loin d’une décérébrée préoccupée par son nombril…