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Quel genre journalistique choisir pour vos contenus éditoriaux ?
Pour bien communiquer (en ligne, supports papier, podcasts, vidéos, etc.), une bonne connaissance des rudiments de l’écriture journalistique s’avère nécessaire. Mais quid du genre journalistique ? Vos contenus peuvent en effet prendre la forme d’une brève, d’un portrait ou encore d’une interview, parmi un large panel de possibilités. Passons-les en revue !
L’opinion et critique
On retrouve l’opinion dans l’éditorial, un billet d’humeur. Cela est réservé au journalisme politique, de combat. Ici, on est dans la subjectivité.
La critique, elle, c’est l’art du mot qui fait mouche. Ici aussi, la subjectivité règne en maître. Cependant, un élément doit figurer à chaque occurrence : la présentation de l’œuvre concernée, avec le plus de neutralité possible. De plus, l’argumentation doit figurer, car le seul avis positif ou négatif, sans motivation, ne peut être accepté comme une critique digne de ce nom.
La brève et le filet
La différence entre la brève et le filet est leur longueur. La première fait environ 500 signes, le second 1 000 maximum. Il s’agit là de donner l’information principale, autrement dit, le message essentiel, c’est-à-dire la synthèse de la réponse aux 5W et 2H. On s’en tient donc aux seuls faits.
Le compte rendu
L’écueil du compte rendu, qui est a priori objectif, est l’ennui qu’il suscite chez le lecteur. En effet, ce qui est important est rarement mis en avant, valorisé. Il peut donc être intéressant de commencer par mettre en avant ce qu’il faut retenir à la fois dans le chapô et dans le premier paragraphe, avant de reprendre le déroulé classique d’un compte rendu.
Le reportage
Le reportage, un genre journalistique très subjectif, fait vivre au lecteur l’événement depuis l’intérieur. Le rédacteur note pour cela tous les détails, y compris sensoriels. Il en découle une sensation dominante, qui est celle qui doit aider à déterminer le seul angle à conserver.
Dans le reportage, les personnages et le cadre sont essentiels. Les mots sont ceux de la vie : ils doivent être concrets, pratiques et justes. On peut ajouter des citations pour appuyer son propos et rendre encore plus vrai ce que l’on raconte. La place ici n’est pas aux concepts mais aux détails, ceux qui permettent au lecteur de se rendre compte.
L’interview
Ce genre journalistique plaît souvent aux lecteurs, car il est facile à lire et souvent assez court. Pour réussir son interview, il est important de maîtriser son sujet et donc de se documenter en amont. Cela suppose par exemple de connaître au moins sommairement le vocabulaire spécifique à employer avec la personne interviewée, ainsi que les concepts concernés.
Le portrait
Selon les cas, le portrait — un genre journalistique très coloré — emprunte parfois au reportage et à l’enquête. Cela dépend de la façon dont le rédacteur donne de la « chair » à la personne décrite.
Ainsi, le portrait CV, très conventionnel, consiste à enrichir les informations présentes dans le CV, avec une bonne documentation. Le portrait reportage, lui, multiplie les citations, anecdotes et images. On est comme face à un personnage de théâtre.
Enfin, le portrait enquête est le plus froid : on cherche à recouper les informations. Parfois on ne fait parler que des observateurs externes et non la personne concernée elle-même. C’est donc très proche de la biographie, même s’il faut y inclure quelques éléments sensitifs.
L’enquête
Voici enfin un genre journalistique qui vise à démontrer. L’enquête est ambitieuse, puisqu’elle cherche à répondre à une question. Le rédacteur doit commencer par se documenter, afin de repérer ses sources et de déterminer les différents angles. Mieux vaut d’ailleurs en choisir un plutôt original pour sortir des sentiers battus.